Le résultat le plus évident est la grande diminution du nombre de décès exclusivement liés à l'anesthésie par rapport aux années 1980, passant de 1/13 000 à 1/145 000 en 2000 en France.
Les complications les plus fréquentes (1 à 10%) sont des désagréments bien plus mineurs :
- nausées et vomissements post opératoires : en diminution avec l’adaptation des techniques d’anesthésie et la prévention systématique.
- maux de gorge : liés à l’intubation, ils sont transitoires, le plus souvent pendant quelques heures après le réveil, ils sont plus fréquents lors des intubations sans curare.
- sensation de faiblesse, trouble passager de la mémoire (plus fréquent chez les personnes âgées), baisse temporaire des facultés de concentration.
- frissons : à cause des médicaments injectés, au froid (mais vous serez réchauffé), ou au stress.
- maux de tête, démangeaisons
- douleurs dorsales surtout si vous avez des prédispositions à ces douleurs, la position prolongée sur la table peut aggraver ces troubles
- douleur veineuse lors de l’injection des produits anesthésiques
- ecchymoses et douleurs aux points de perfusion
D’autres complications sont bien plus rares :
Autour de 1/1000 anesthésies :
- infection pulmonaire : plus fréquente chez les fumeurs
- problèmes urinaires : souvent une rétention, traitable par une mise en place transitoire d’une sonde urinaire
- troubles respiratoires liés aux antalgiques, aux anesthésiques résiduels, ou très rarement un pneumothorax
- blessure des lèvres, de la langue, cassure de dents lors de l’intubation. Il faut signaler à votre anesthésiste toute fragilité dentaire lors de la consultation d'anesthésie
- aggravation d’une pathologie préexistante : diabète, insuffisance cardiaque ou vasculaire cérébrale
- conscience pendant l’intervention, surtout à l’endormissement et au réveil.
De 1/10000 à 1/1000000 anesthésies :
- lésions oculaires
- allergie grave aux médicaments
- inhalation bronchique du liquide gastrique, c’est pourquoi le jeûne avant l’anesthésie doit être respecté
- lésion nerveuse : souvent transitoire, elle est provoquée par la position prolongée sur la table opératoire entraînant une compression ou un étirement nerveux.